Quel mode d’investissement pour débuter avec un PEA ?

plan epargne action

La perte d’attractivité des contrats en assurance-vie et une rentabilité en berne du livret A incitent les Français à se tourner vers d’autres moyens de se constituer une épargne à long terme. Au rang de ceux-ci, la bourse. Toutefois, pour bien maîtriser la rentabilité d’un tel placement, il est très important de choisir le mode d’investissement de son futur plan épargne action.

Qu’est-ce qu’un plan d’épargne action ?

Le plan épargne action (PEA) est une forme de compte-titres réglementé permettant de faire l’acquisition d’actions d’entreprise et des parts d’OPCVM. Sa détention est limitée à 1 par personne de plus de 18 ans. Depuis le 1er janvier 2014, le plafond de dépôt du PEA est de 150 000 euros maximum. En pratique, à partir de ce montant, vous ne pouvez plus déposer de fonds. En revanche, si vous réalisez des plus-value, votre compte peut afficher un chiffre supérieur.

Enfin, sous conditions, le PEA permet de bénéficier d’une exonération d’impôt sur les bénéfices.

Quelle différence entre PEA et PEA-PME ?

Ce produit d’épargne se décline en :

  • PEA classique (classique ou assurance) : c’est celui qui est le plus souvent proposé par les établissements financiers aux particuliers désireux d’investir en bourse ;
  • PEA-PME : si le fonctionnement est identique à celui d’un PEA classique, le PEA-PME permet d’investir dans les petites et moyennes entreprises ainsi que dans les entreprises de taille intermédiaire.

Votre argent n’est pas bloqué

L’épargne que vous placez sur votre compte et disponible à tout moment. Tout comme un Livret A, l’épargne que vous versez à votre rythme sur votre compte peut être être retirée à tout moment. Toutefois, la comparaison s’arrête là car, en fonction de la date de retrait, la fiscalité des revenus du PEA est différente. Elle est intéressante au-delà de 5 ans, mais bien plus lourde en deçà. Par ailleurs, dès le moment où vous retirez de l’argent, vous ne pourrez plus en verser sur votre compte.

Une fiscalité avantageuse après 5 années

En plus d’une rentabilité potentiellement attractive, vous pouvez bénéficier d’une fiscalité avantageuse sous réserve de respecter quelques conditions. Ainsi, dès lors que votre compte titre a plus de 5 ans, vous pouvez retirer tout ou partie de votre argent. Les plus-value réalisées bénéficient alors d’une exonération d’impôt sur le revenu.

Si vous n’avez pas encore atteint la date anniversaire de 5 ans et que vous décidez tout de même de retirer une partie de votre argent, la fiscalité est différente et relève du PFU ( imposition à hauteur de 30 %).

Il existe toutefois un certain nombre d’exceptions vous permettant d’être exonéré même avant le délai de 5 ans :

  • si le titulaire du compte vient à disparaître : dès lors, les actions détenues font partie intégrante de la succession. La clôture du compte est automatiquement prononcée ;
  • dans le cadre de la mobilisation des fonds pour créer ou reprendre une société dans les 3 mois suivant le retrait ;
  • si le titulaire ou son conjoint sont confrontés à une situation d’invalidité, en cas de perte d’emploi ou en cas de départ à la retraite ;
  • si une entreprise dont vous détenez des titres venaient à être placées en liquidation judiciaire.
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Comment investir avec son plan épargne action ?

Le mode d’investissement de votre plan d’épargne action peut se faire de plusieurs façons. Il y a la gestion libre, la gestion sous mandat et enfin la gestion conseillée. Quelle différence entre ces trois formes ?

La gestion conseillée : une pratique anecdotique

Si vous n’avez jamais entendu parler de la gestion conseillée pour un PEA, c’est parce que cette pratique est très peu courante dans l’Hexagone. Si vous êtes un particulier et que vous cherchez juste à mieux valoriser votre épargne, ce n’est pas le plus judicieux pour vous.

La gestion sous mandat

La gestion sous mandat est plutôt réservé aux gros comptes. En effet, ce mode d’investissement consiste en une délégation de la gestion de son compte à un professionnel. Celui-ci a en charge de rentabiliser au mieux les fonds qui lui sont confiés en effectuant une veille permanente.
Si cela permet effectivement d’optimiser la rentabilité de l’argent placé, cela a toutefois un coût. En effet, le professionnel se rémunère en prélevant un pourcentage sur les gains qu’il vous fait réaliser.

Cette solution est donc plutôt réservée à des gens fortunés. Toutefois, depuis 2018, on observe une démocratisation de la gestion sous mandat.

La gestion libre

Comme son nom l’indique, la gestion libre consiste à gérer soi-même son portefeuille d’actions. C’est de loin la solution privilégiée par les investisseurs chevronnés ou amateurs car il n’y a pas d’intermédiaire. Vous gérez directement vos actions. L’inconvénient est qu’il faut s’intéresser de près à la bourse et savoir être réactif quand le marché bouge subitement à la baisse ou à la hausse. C’est notamment le cas quand survient une crise ou un krach boursier, comme celui de 2008 ou celui causé par l’épidémie de covid-19 en mars 2020.

En revanche, le fait que vous n’ayez pas d’intermédiaire financier limite considérablement les frais. Ceux-ci ne sont toutefois pas nuls. A chaque transaction, vous devrez vous acquitter d’une commission à la banque auprès de laquelle vous avez ouvert votre compte.
Les établissements financiers proposent d’ailleurs actuellement des offres particulièrement alléchantes pour inciter les particuliers à changer d’établissement. Il faut savoir que ce transfert a toujours un coût qui peut toutefois être pris en charge par votre future banque en ligne ou physique. Tout est question de négociation !

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